21 research outputs found
Serge Bouchardon (dir.), Évelyne Broudoux, Oriane Deseilligny, Franck Ghitalla, Jean Clément (préface), Un laboratoire de littératures : littérature numérique et Internet
Ce volume collectif élaboré par cinq chercheurs pose, à partir de la notion de littérature numérique, des pistes de réflexion qui touchent à la fois à la création, l’édition, la diffusion, la réception, la critique de ce qui s’appelle aussi « littérature électronique », « littérature informatique », « e-littérature », « cyberlittérature ». Au fil d’une enquête appuyée sur des entretiens et des explorations en ligne autour de deux communautés d’acteurs, « deux lieux sur le Web » – « ecrits-vai..
Serge Bouchardon (dir.), Évelyne Broudoux, Oriane Deseilligny, Franck Ghitalla, Jean Clément (préface), Un laboratoire de littératures : littérature numérique et Internet
Ce volume collectif élaboré par cinq chercheurs pose, à partir de la notion de littérature numérique, des pistes de réflexion qui touchent à la fois à la création, l’édition, la diffusion, la réception, la critique de ce qui s’appelle aussi « littérature électronique », « littérature informatique », « e-littérature », « cyberlittérature ». Au fil d’une enquête appuyée sur des entretiens et des explorations en ligne autour de deux communautés d’acteurs, « deux lieux sur le Web » – « ecrits-vai..
Blog : si l’imitation fait genre…
L’imitation comme activité intertextuelle a son influence sur la relation entre création et réception, sur le contexte d’énonciation, sur la position du destinataire aussi bien que sur les codes utilisés dans un domaine particulier. Tous ces aspects sont particulièrement pertinents en ce qui concerne les blogs. Le but de cet article est d’examiner la nature et les effets de la diversion / du détournement littéraire dans les blogs étudiés, que cette diversion ou ce détournement prenne la forme de la parodie, de la reprise ou du remaniement d’une matrice littéraire ou du retraitement d’un format à des fins commerciales. Si la question du genre littéraire des blogs reste encore sans réponse, celle de leur forme semble assez claire pour remettre en jeu l’art de l’écriture.Imitation as intertextual activity bears upon the relationship between creation and reception, the enunciative context, the recipient’s position, as well as upon the codes in use in a particular domain. All these aspects are particularly pertinent as far as blogs are concerned. The aim of the present paper is to examine the nature and effects of recorded blogs’ literary diversion/pagejacking—whether these take the form of parody, of the reviving/reworking of a literary matrix, or of the reprocessing of a format for commercial purpose. If the question of blogs’ literary genre still remains unsolved, that of their form seems clear enough to question the art of writing
Introduction
Il serait curieux de tout publier.Raymond Queneau Les blogs forment un corpus Ă la fois hĂ©tĂ©rogène et massif. Leur nombre croissant, au-delĂ du phĂ©nomène de mode, marque un retour en force du « je », s’énonçant Ă travers une large variĂ©tĂ© de thèmes, de styles, Âd’approches. Mais Ă travers cette diversitĂ©, qu’ils le thĂ©orisent explicitement ou que leur pratique seule le signale, ils apparaissent comme un lieu d’expression spĂ©cifique, adaptĂ© Ă de nouvelles contraintes et gĂ©nĂ©rant de nouveaux co..
Introduction
Il serait curieux de tout publier.Raymond Queneau Les blogs forment un corpus Ă la fois hĂ©tĂ©rogène et massif. Leur nombre croissant, au-delĂ du phĂ©nomène de mode, marque un retour en force du « je », s’énonçant Ă travers une large variĂ©tĂ© de thèmes, de styles, Âd’approches. Mais Ă travers cette diversitĂ©, qu’ils le thĂ©orisent explicitement ou que leur pratique seule le signale, ils apparaissent comme un lieu d’expression spĂ©cifique, adaptĂ© Ă de nouvelles contraintes et gĂ©nĂ©rant de nouveaux co..
Introduction. L’écriture mimétique
Aussi ancien que l’art qu’il vise (et tous les arts peuvent être visés), le mimétisme accompagne le geste créatif comme son ombre. Au point qu’il va presque de soi, comparant les œuvres-modèles et leurs avatars imitatifs, d’opposer la « création », première et, par là , originale, à sa (ou ses) « imitation(s) », forcément secondes et, de ce fait, plus ou moins tenues pour secondaires, sans trop s’aviser que l’on mélange ainsi, jusqu’à l’amalgame, faits de structure et questions de valeur. Sugg..
Philippe de Jonckheere – Tentatives d’autoportrait en html
Philippe de Jonckheere est le créateur d’un site aléatoire et labyrinthique, <desordre.net>, où il met en ligne écrits et photographies. Il y tient depuis 2002 un journal, le « bloc-notes », dont il vient de publier une version remaniée sur <publie.net>. Christelle Couleau et Pascale Hellégouarc’h – Êtes-vous un lecteur de blogs, de journaux en ligne ? Philippe de Jonckheere – Non, ce n’est pas vraiment ce que je lis. En général cela m’intéresse assez peu, et je trouve cette focalisation sur les blogs disproportionnée...</publie></desordre
Présentation
Cette introduction, s’appuyant sur un panorama des recherches actuelles, invite à reconsidérer la notion d’ethos au contact de l’environnement numérique. En repartant de la définition d’Aristote, mais en intégrant aussi les actualisations contemporaines qui font circuler cette notion d’une discipline à l’autre – analyse du discours, microsociologie, information-communication – il s’agit d’éclairer nos pratiques de présentation de soi sur les réseaux. La construction de l’ethos y est multimodale, et apparaît tendue entre un désir de maîtrise et les processus automatisés de mise en forme et de traitement des données. Elle s’avère également jouer un rôle clé dans la création de confiance que recherchent les acteurs du Web (individus, institutions, marques). L’ethos s’inscrit ainsi dans une histoire du Web, du souci de transparence des premiers journaux intimes en ligne à la mise en place d’outils (typo)graphiques participant à son éditorialisation, voire à son instrumentalisation. Nous nous intéresserons enfin aux actualisations les plus récentes de l’ethos, dronies, ethos embarqués, montrant comment les postures et leurs imitations permettent d’être reconnu par une communauté d’internautes.Based on an overview of current research, this introduction revisits the notion of ethos in a digital environment. Taking Aristotle’s definition as a starting point and integrating contemporary interpretations that have been circulating in various fields—Discourse Analysis, Microsociology, ICT—the present issue wishes to shed light on our self-presentation practices on networks. The multimodal construction of our ethos is divided between our wish to control it and the computerised formatting processes and data processing. It also plays a key role in building the neccessary confidence that web actors (individuals, institutions, brands) are looking for. Ethos is thus part of the history of the Internet—from transparency concerns about the first online personal diaries to creating (typo)graphical tools that are part of its editing process, if not its intrumentalisation. Finally we will consider the recent developments of ethos, i.e. dronies, to show how postures and their imitations enable users to be aknowledged by a web community
Présentation
Cette introduction, s’appuyant sur un panorama des recherches actuelles, invite à reconsidérer la notion d’ethos au contact de l’environnement numérique. En repartant de la définition d’Aristote, mais en intégrant aussi les actualisations contemporaines qui font circuler cette notion d’une discipline à l’autre – analyse du discours, microsociologie, information-communication – il s’agit d’éclairer nos pratiques de présentation de soi sur les réseaux. La construction de l’ethos y est multimodale, et apparaît tendue entre un désir de maîtrise et les processus automatisés de mise en forme et de traitement des données. Elle s’avère également jouer un rôle clé dans la création de confiance que recherchent les acteurs du Web (individus, institutions, marques). L’ethos s’inscrit ainsi dans une histoire du Web, du souci de transparence des premiers journaux intimes en ligne à la mise en place d’outils (typo)graphiques participant à son éditorialisation, voire à son instrumentalisation. Nous nous intéresserons enfin aux actualisations les plus récentes de l’ethos, dronies, ethos embarqués, montrant comment les postures et leurs imitations permettent d’être reconnu par une communauté d’internautes.Based on an overview of current research, this introduction revisits the notion of ethos in a digital environment. Taking Aristotle’s definition as a starting point and integrating contemporary interpretations that have been circulating in various fields—Discourse Analysis, Microsociology, ICT—the present issue wishes to shed light on our self-presentation practices on networks. The multimodal construction of our ethos is divided between our wish to control it and the computerised formatting processes and data processing. It also plays a key role in building the neccessary confidence that web actors (individuals, institutions, brands) are looking for. Ethos is thus part of the history of the Internet—from transparency concerns about the first online personal diaries to creating (typo)graphical tools that are part of its editing process, if not its intrumentalisation. Finally we will consider the recent developments of ethos, i.e. dronies, to show how postures and their imitations enable users to be aknowledged by a web community
Pastiche éditorial, un exercice de style ?
Au croisement de la reprise et de la création, l’imitation sollicite à la fois un modèle suffisamment identifiable pour supporter le jeu stylistique et un lecteur assez initié pour le repérer. L’exercice s’enrichit d’indices à décrypter, qui n’évitent pas toujours l’égarement en dépit de garde-fous parmi lesquels se distinguent les seuils du texte ainsi nommés par Gérard Genette. Ces indices matériels, que sont par exemple la maison d’édition, la collection, la couverture, la préface, s’élabo..